L'histoire des chansons: Album TEMPÊTE EN MARE

La mer est notre mer :

 

Chanson, euh… paroles d’intro pour le spectacle « Tempête en mare » il y a trois sortes de gens… repiqué à Hugo Victor, après cela reste un petit délire, « ils parlent aux nuages » « étranges sirènes » « oiseaux mazoutés » tout est prêt pour démarrer le spectacle (3 textes ont été écrits) c’est celui-là que Pirate a choisi et bien choisi ! Déclamé comme cela… Rien à redire, ça en jette. Larguez les amarres !

 

Couplets inédit :

 

« Marins des brumes, marins des dunes,

Marins des océans, marins des mers du sud,

Marins de la mer du Nord, marins des mers de Chine,

Marin d'eau douce, marins des bois, marins de la Semois… Bonsoir !

 

(Il paraît que)

Dans chaque homme, il y a un port qui sommeille ?

Dans chaque femme, une sirène qui s’éveille ?

Et dans les yeux des enfants, des fleurs des champs

Et des tonnes de grands vents ?

Au large ! Les empêcheurs de faire la fête en rond

Au large ! Les coincés d’la bouteille et des canons

Au large ! Les moribonds des éclats de rires

Au large ! Les frileux d’la bagatelle

Le temps est venu de larguer les amarres

Cré Tonnerre vous souhaite le bonsoir

 

Le prestige :

 

(10/12/2002). Ah cette chanson… Prestige, leur prestige, pour ton prestige, ça me trottait dans la caboche depuis un sacré bout de temps, depuis ce satané naufrage, puis les paroles sont sorties toutes seules (il y avait plus de couplets, bien sûr). Après restait à coller une musique, d’abord « à la Brassens » puis genre « Gabiers du Ton, » et hop le ti mousse avec sa flûte magique (et je suis p…) !

Sur scène c’est une vraie déferlante, ça bouge, ça remue, ça tangue tout partout avec et dans le public ! Chanson refusée par les radios car jugée trop subversive (c’était le choix de départ, on a donc proposé «Passagers clandestins » qui a bien fonctionné), Mais lors d’un concert pour Radio 21, le boss (merci Marc Ysaïe) a adoré et l’a diffusée de bâbord à tribord, on l’entend d’ailleurs encore quelque fois encore entre Led Zep et Dylan, rigolo ! C’est bon !

 

Les p’tites galères :

 

(03/2002). Ça faisait plusieurs années, plusieurs essais (30 ans) que l’envie d’écrire sur les prisons, me chatouillait le ciboulot, essais peu fructueux, soit trop tristes, trop ci, trop là ! Puis cette bête envie de placer « whisky bar » la chanson se met en place et c’est une chanson sur les galères, qui en sort ! (Quoique dans ma tête c’est plutôt les images de « Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone ou le « Kid » de Chaplin), d’abord un arrangement très Dylan, acoustique harmonica, pour arriver à l’emballage énergique, puissant et tendre à la fois, merci Patrick de la chanter comme ça !

 

Passager clandestin :

 

(04/2001). Chanson atypique (la baleine) du style Cré Tonnerre et c’est elle qui est passée le plus en radio comme quoi on ne sait jamais le chemin que va prendre une mélodie et des paroles, elle traînait dans mes tiroirs depuis un bail et je l’ai rajoutée en dernière minute sur le CD présenté aux compères, prise en main (et je suis poli) par le Viking qui reformate la mélodie et la chante, bravo Manu !

 

Elle veut :

 

(03/2003). Ah « Elle veut », jamais une chanson ne m’a amené autant de femmes, de filles pour me dire « Ah ce que je voudrais que mon ami, mon mari, mon copain, ma copine (barrez les mentions inutiles) me murmure ces mots-là » ! Ben oui, chanson d’amour, je l’aime tant celle-là, chanson tendre, douce et si forte… puis l’accordéon de Gwénæl Micaud et le violon de Pierre Laurent ! Des frissons, des tites larmes dans les yeux ; c’est ma préférée de l’album Tempête en mare !

 

Les enfants perdus :

 

(08/06/2003). La corne du bois des pendus, lieu, nom qui inspire ! Inspirer, expirer ! Ben oui peurs d’enfants, rêves de grands ?? Fallait bien que je la tripote, cette corne… !

Chanson sur l’utopie, douce et chaude utopie, l’utopie ça m’a porté toute ma vie, utopie d’une autre vie, d’un autre monde, un monde plus… un monde moins… on pourrait en causer mais ça durerait des heures, des jours, … mais quel bonheur « on a le biniou en fleurs et le chant des zazous » « on a des bordées sauvages, souvent on en devient fou, mais celui qui est trop sage ne sait jamais vraiment tout » on m’a souvent murmuré ces phrases comme étant pour les gens des chatouillis de leur cœurs et de leurs têtes, grand bien leur fasse ; pour moi c’est pareil !

 

 « On a des caresses chaudes à faire fuir les culs bénis » » Viens z’y donc y faire un tour, on habite juste à côté. Amène un verre, un peu d’amour, ensemble on pourra rêver. »

 

À l’origine, la musique était genre « Gabiers du ton » mais mes camarades disaient en chœurs, euh « encooooooore » ?? !!!!! Donc j’ai remis cette musique dans ma guitare en bois pour en ressortir un truc dans le genre « cajun » !

 

Puis le Viking a fait le reste, on se demande toujours où il a été pêcher (yeah je l’ai placé) cet accent-là, y a que lui qui en a le secret, sans doute planqué sous son kilt, et hop, voilà le résultat, du plaisir du plaisir ! Mes filles font les chœurs, merci les filles.

 

Le tango des matelots :

 

(17/02/2000). Un tango, jamais composé un tango..., c’est l’occasion, une des dix premières chansons écrites pour Cré Tonnerre, pas retenue pour Souquez les gars, il trouve sa place sur Tempête en mare !

Sombre histoire que celle de ce pôvre matelot à la recherche de la sirène de sa vie ! Ça m’a permis d’y caser le cap Horn, le triangle des Bermudes, enveloppés par les « je t’aime » imagerie de notre enfance, fantasme d’ados, lagune de Peter Pan !

Sur scène, une chorégraphie « servait » le morceau (de choix) et l’on a vu, nous et le public de la fête à Cré Tonnerre, deux « vraies sirènes » en chair et en os, pour nous accompagner ! Vive les sirènes !

 

La Lorraine :

 

(01/2003). Ah je l’aime bien celle-là ! Chanson un peu trad (chanson à répondre !). Une turlutte (mais non, Mousse pas celle-là de turlutte, celle des Québécois, une chanson à répondre quoi !) et un texte contre la hiérarchie (vraie plaie de toute société !).

Chanson d’amour, de fontaine et chanson révolutionnaire, tout pour me plaire celle-là ! Tout content aussi d’y mettre de l’épinette (et je suis poli) en studio ! Elle sonne le vrai démarrage des spectacles, c’est là, où l’on voit s’agiter les premiers tangages dans le public !

Vive la turlutte et à bas les capitaines ! Une de mes meilleures chansons.

 

Jean Noroît :

 

Chanson calme de l’album et sur scène, appréciée par beaucoup ! Moi aussi, le l’aime beaucoup ! J’ai pu y placer St-Donat (ben oui je suis originaire d’Arlon), Barbe Noire, plus de chef, plus d’exclu, et les lèvres brûlantes comme un ouragan !

Dans ma tite tête je voyais cette chanson un peu comme « Zangra » de Jacques Brel, mais bon j’ai po le talent de celui-là ! Surtout qu’au départ j’y avais mis une musique « genre lambada » les autres ne l’on jamais prise au sérieux j’ai donc refait cette musique qui, c’est vrai, colle vraiment au sombre destin de Jean Noroît.

Sur scène on était arrivé à un crescendo à faire s’émouvoir un négrier… euh… un actionnaire ! C’est tout dire !

 

Dans mon sac :

 

(10/2002). Un vrai trad, on pourrait s’y tromper, non c’est pas un vrai trad, mais c’est une vraie envie que ça le devienne, c’est construit tout comme, répétition lancinante « dans mon sac, dans mon sac » !

Une gavotte (et c’est po un gros mot !). Puis j’ai pu y mettre ma tite vie, mes chansons, mon tit accordéon, les blaireaux, ni dieux ni maître, du rhum et du cognac !

On a reboosté ce morceau à la moitié de la tournée de Tempête en mare et c’était une bonne idée, ce morceau fait toujours partie du répertoire !

Merci à Patrick pour le texte d’intro sur scène et Pedro pour la grande dame !

 

Autres couplets :

 

J’y ai mis mon canif, mes bastons, mes cicatrices (bis)

Et aussi mon pied de biche, mon haschich et des pois chiches (bis)

J’y ai mis mes tempêtes et tous les coups sur la tête (bis)

J’y ai mis ma casquette et du poil de la bête (bis)

 

Les filles de madame Julie :

 

(10/2002). Enfin une chanson de salle de garde (comme disait tonton George, dans Mélanie !). On n’en fait plus beaucoup, une polka endiablée avec 110 couplets, on en a conservé quelques-uns (les plus sages ou les moins crades ?), me suis bien amusé à l’écrire celle-là, ça m’arrive rarement de me marrer de ce que j’écris mais là !

De plus, sur le CD et sur scène chacun y chante une partie ! Quel régal merci les gars (bizarrement, quand on demande aux écoles, famille, quelle est la chanson préférée de leurs enfants, c’est souvent celle-là, double régal !).

 

Autres couplets :

 

« C’est les filles d’madame Gudule

Qui on les plus gros… pulls (culs)

C’est les championnes de la … couette (levrette !)

On ne voit pas souvent leur tête »

 

C’est les filles d’madame Juliette

Qui aiment bien les grosses… barquette

Leur faut des bites d’amarrage

Pour partir à l’abordage

C’est les filles d’madame Élise

Elles sont comme des friandises

Tu t’en relêche les babines

Pendant qu’elle te suce la… (praline) clémentine !!!

 

C’est les filles de St Feuillien

Ca vaut bien un bon coup d vin

C’est les filles de St Donat

Ça vaut bien un coup d’taffia

 

C’est les filles d’madame Lily

Qui on les clefs du paradis

Quand tu te r’trouves dans leur bras

Tu chanterais bien « allelouiaaaa »

 

C’est les filles d’madame Armande

Là, moi, j’en ai compté 30

Mon vieux, là si tu tangues

Fais gaffe à la déferlante

 

C’est les filles de Madelon

Qui ont un p’tit ventre rond

Y a rien de tel pour se reposer

Qu’un bon petit oreiller

 

C’est les filles d’monsieur Raoul

C’est les championnes des boules

Avec tu n’as aucune crainte

Faut que tu tires ou que tu pointes

 

Perdus en mer :

 

Texte qui date du début de Cré Tonnerre, texte qui traînait dans un cahier, pas encore de reggae à notre répertoire, Mousse en avait planqué dans son clavier magique, une fin de répétition et le texte et le reggae s’accouplent et c’est « Perdus en mer », chanson de naufrage et de l’âge du capitaine.

Fallait bien que je tripote ces deux thèmes et voilà ! Là où les chansons sont bizarres parfois, c’est que quelques années plus tard dans le port de Hambourg, un chimiquier s’est échoué parce que le capitaine était complètement saoul ! Réalité, fiction, tite chanson.

 

D’Arlon à Lamorteau :

 

08/2000. Ballade que l’on dirait venue d’Irlande mais bien composée chez nous.

Partie de trois accords mythiques de Bob Dylan, cette histoire de ce vieux marin avec son chapeau traînait aussi dans un tiroir, ce texte est dans les premiers sur le thème marin et ne trouvera sa place que sur le deuxième album, je préfère de loin la version plus énergique que l’on a réussi sur scène, comme quoi les chansons ont parfois plusieurs vies (cette chanson s’appelait yop la ho... petit gimmick du Viking et boum, c'est dans la boîte.

 

Autres couplets

 

« Passe la vie passe le temps

Vive les filles et le gros temps

Laisse à terre les envieux et les sournois

C’est la vie ta vie, ta vie à toi »

 

« Tu sais la vie c’est une étincelle

T’y mets un sourire c’est un ti soleil

A quoi ça sert toutes ces colères

Vaut mieux boire un verre que de faire une guerre »

 

Amélie canon :

 

(01/04/2003). Une phrase en haut d’un cahier « J’aimerais boire un canon avec Amélie Nothomb » le temps passe et ça turbine dans ma caboche puis l’idée de citer les auteurs de bouquins que j’aime… après fallait choisir, ne pas en oublier, impossible évidemment, puis décider de contacter Amélie Nothomb pour lui demander son… avis, elle a bien ri et a surtout insisté pour que l’on prononce son nom Nothomb avec un b comme dans bombe !! Et pas Nothon avec un on ! Elle m’a proposé d’ailleurs des rimes, et j’irais poser des bombes avec Amélie.

Et j’irais coucher sur les tombes ! ouahhhh nom di diou ! C’aurait zété bien ! Mais l’enregistrement était déjà terminé et po question de recommencer, merci Amélie pour ta gentillesse et tes écrits. Il y a mes filles qui chantent sur cette chanson, merci mes belles.

 

Autres couplets :

 

Il a vu à la télé, Bukowski et son whisky

Dario Fo tout énervé, Bernard Werber et ses fourmis

Il a même serré la main, à Cabu, à Cavanna

Jean-Claude Servais, Franquin, mais bon dieu, il aimerait bien

 

J’aimerai boire un canon avec Amélie Nothomb

J’aimerai chanter une chanson avec Amélie Nothomb

J’aimerai lui chatouiller l’menton à Amélie Nothomb

J’aimerai lui caresser les jambons à Amélie Nothomb

J’aimerai lui chatouiller l’gazon à Amélie Nothomb

J’aimerai lui butiner le hon à Amélie Nothomb

J’aimerai lui farcir le potiron à Amélie Nothomb

Et aussi lui d’mander pardon à Amélie Nothomb

Mais surtout boire un canon avec Amélie Nothomb

 

À l’abordage :

 

(23/06/2003). Texte fort, sans concession pour tous les doux dingues, naufragés du café d’la gare, aux habitués des derniers bancs, ce monde ne vaut rien, monde rempli d’images, de mirages, fait pour entretenir les puissants là où ils sont et d’en faire rêver les plus pôvres ! N’importe quoi ! À bas la pub, les people, à l’abordage !!!